Le Nouvel Economiste – Ils crient haut et fort leur expertise et leur indépendance, mais les mots ne suffiront pas aux conseillers en gestion de patrimoine indépendants pour maintenir un modèle économique viable face au renforcement réglementaire imposé par Bruxelles.
Apparu au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle aux ÉtatsUnis, le family office est une structure spécialisée dans la gestion de patrimoine d’une ou plusieurs familles. Il s’agit de leur offrir des prestations de services servant exclusivement leurs intérêts patrimoniaux, dans une optique d’investissement à long terme. On distingue deux types de family office. D’un côté, le monofamily office, généralement mis en place par les familles les plus fortunées et dédié exclusivement à la gestion de leur propre patrimoine ; de l’autre, le multifamily office, qui propose ses services à plusieurs familles. Dans tous les cas, l’objectif est de protéger, préserver et développer le patrimoine familial d’une génération à l’autre. La palette des services proposés est relativement large, dans des domaines aussi variés que l’ingénierie patrimoniale, la gestion de portefeuille, la fiscalité, le secrétariat privé, la gouvernance familiale ou encore la philanthropie. Pour mener à bien ces différentes tâches, le family office fait généralement appel à des prestataires extérieurs, sélectionnés en fonction non seulement de leur indépendance, mais aussi de leur expertise dans un domaine bien particulier : avocats, fiscalistes, notaires ou gestionnaires d’actifs. Même si le mono-family office reste réservé à une clientèle de “super-riches”, comme les appellent les professionnels de la gestion de fortune – c’est-à-dire des particuliers disposant d’un patrimoine d’au moins 50 millions de dollars –, “le multifamily office permet d’accompagner une gestion patrimoniale globale pour des montants bien moindres”, indique Laurentde Swarte, directeur général d’Agami Family Office. De quoi expliquer sans doute pourquoi ce métier d’origine anglo-saxonne se développe de plus en plus en France où, à l’heure actuelle, près d’une vingtaine de structures indépendantes défendent les intérêts de plusieurs familles. (…)
« La plupart de ces placements (ndlr. placements plaisirs) n’ont pas toujours vocation à générer des revenus et des plus-values. » D’ailleurs, « lorsque l’on parle de placement plaisir, il faudrait mettre le mot plaisir avant celui de placement » (…).
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