Dans le cadre d’un article intitulé « Le Luxembourg, refuge anticrise ? » dans le supplément week-end des Echos du 17 février, Jean-Denis Errard cite les propos de François Simon, cofondateur d’Agami Family Office, au sujet des contrats d’assurance-vie luxembourgeois.
L’assurance-vie est aujourd’hui l’un des placements les plus plébiscités par les investisseurs privés et l’on entend souvent parler de la nécessité de choisir entre un contrat d’assurance-vie luxembourgeois ou français. Mais quelles sont leurs différences ? D’un point de vue juridique, elles se situent au niveau de ce que l’on appelle le triangle de sécurité : en cas de défaillance de l’assureur luxembourgeois, le souscripteur est considéré comme un créancier privilégié de premier rang : il est prioritaire sur tous les autres créanciers. D’un point de vue financier, les différences sont multiples. Ainsi le contrat luxembourgeois permet de libeller le contrat en devise et d’accéder à des fonds garantis en devises. Il permet également de loger des actifs dit non traditionnels tels que des actions non cotées ou de l’immobilier grâce à des fonds internes dédiés (créés et gérés pour une seule personne ou famille) mais ces spécificités ont un coût : les minimums d’investissements sont plus élevés qu’en France (150 000 € en moyenne pour la souscription). Les performances des fonds euros sont souvent inférieures aux performances des contrats français : gérés en France, ils sont réassurés au Luxembourg ce qui coûte en général 20 points de base de performance. Enfin, d’un point de vue fiscal, le Luxembourg permet une portabilité du contrat : en cas de changement de résidence fiscale du souscripteur, c’est le droit du pays de résidence qui s’appliquera au contrat.