L’Opinion – 30.03.17

Agami étend ses services de « family office » aux entreprises. Dans le petit monde des family office, Agami cultive sa différence avec le rachat d’Entrepreneurs Factory. Cette société spécialisée dans le conseil aux entreprises devient l’antenne « corporate » d’Agami.

Conseiller son client dans la gestion de son patrimoine privé, c’est bien. L’épauler aussi dans le management de son patrimoine professionnel, c’est mieux. Fondé il y a une dizaine d’années par deux jeunes entrepreneurs, François Simon et Laurent de Swarte, Agami Family Office franchit une nouvelle étape en étendant son offre de « super nounou » aux entreprises, avec Agami Corporate.

Le patron d’une PME en quête d’avis éclairés et indépendants dans la gestion de ses activités immobilières ou philanthropiques trouvera dorénavant dans la même maison, mais auprès d’une équipe dédiée, une expertise dans la recherche de nouveaux financements pour sa société, ou en matière de propriété intellectuelle. Une « transversale de conseils très appréciée des entrepreneurs », commente Laurent de Swarte.

Né en 2006, Agami poursuit son développement sur un créneau encore peu encombré en France, où une poignée de family office accompagne les plus fortunés. « Chez nous, il n’y a pas de montant minimum d’actifs à l’entrée, nuance Laurent de Swarte. Notre système de rémunération par facturation en honoraires de conseil nous permet d’accompagner nos clients, en fonction de la complexité de leur patrimoine, pour quelques heures seulement dans l’année, ce n’est pas un problème ». Contrairement à d’autres, Agami ne facture pas selon la masse des capitaux gérés, c’est une autre originalité.

Ingénierie patrimoniale. La société compte aujourd’hui 150 clients, âgés de 25 à 60 ans, entrepreneurs mais aussi familles, pour lesquels la société gère le secrétariat privé, les sujets de gouvernance et toute l’ingénierie patrimoniale. Ses experts – ils sont 25 – travaillent souvent en interaction avec les conseils « traditionnels » de leurs clients, avocats, banquiers privés, notaires… « Certains nous voyaient au départ comme des concurrents, ils ont découvert que nous étions des partenaires. Ils nous apportent régulièrement des dossiers », poursuit le cofondateur d’Agami.

Au pays de l’ISF, les compétences ne sont jamais de trop pour optimiser les fortunes privées. Son éventuelle suppression ferait-elle revenir des Français ? « Sans doute pas, la fiscalité est trop instable, estime Laurent de Swarte qui a préféré ouvrir un bureau à Lisbonne il y a dix-huit mois pour accompagner les « exilés ». Pour eux, cela a été dur de partir. Une fois que c’est fait, c’est compliqué de revenir ».

La création d’Agami Corporate se fait par l’intégration d’Entrepreneurs Factory, une société de conseil aux entreprises créée en 2014 par Gilles Lioret et incubée chez Agami. Depuis sa naissance, elle a épaulé une vingtaine de PME et ETI dans le maquis des règles sociales et fiscales françaises, dans leur recherche de partenaires financiers ou, éventuellement, dans l’organisation de leur cession. Ce fut le cas pour la société de jeux vidéo en ligne Oxent, rachetée par Webedia à l’automne dernier. « Nous avons organisé cette opération en partenariat avec une banque privée », explique Gilles Lioret qui va répliquer chez Agami Corporate le business model du family office.

Bien planté sur ses deux pieds, privé et professionnel, Agami ne néglige pas une autre mission : l’évangélisation du métier ! Très présente sur les réseaux sociaux, la société a lancé une webTV sur Youtube pour tout comprendre sur le mandat de gestion, le testament, le mandat de protection future… À vos écrans !

 

Article paru dans L’Opinion

 

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